mardi 25 janvier 2011

Insensé...


Insensé l'homme
qui s'abreuve à la mare
et oublie la fontaine
au cœur de sa demeure.

Angelus Silesius
La rose est sans pourquoi
Calligraphie de Vincent Geneslay

Petit livret composé de calligraphies illustrant des extraits du Pèlerin chérubinique d'Angelus Silesius, chef d'œuvre de la littérature allemande du XVII° siècle, commentés par Christiane Singer ("Proches de nous jusqu'au vertige, les distiques ineffables du Pèlerin chérubinique viennent comme à l'instant même de monter des profondeurs. Ils nous harponnent... Pas de soliloque. L'apostrophe, l'interpellation, partout l'appel ardent!")

dimanche 16 janvier 2011

Trouver dans ma vie ta présence

Ce chant, ce cantique, me donne la chair de poule... c'est vrai et c'est peut-être bien, mais ce n'est pas suffisant... il résonne surtout au plus profond de moi... émotion, ferveur, communion, échange(s), partage... Ce chant, qui pourrait très bien être aussi un Chant des Chants, est une merveilleuse passerelle entre deux mondes dans lesquels je me sens si bien et dont je parlerai peut-être un jour. Pour ma vérité, je veux dire merci à celles et ceux qui m'ont mis sur le chemin vers là où je suis (avec Elle, qui plus est): d'une part, Maurice, Chantal et Claude sans oublier Sophie et, d'autre part, Charlotte.

La version que je présente est la meilleure de celles que j'ai entendues sur YouTube. Elle est minimaliste (accompagnement du seul piano) mais ce n'en est que mieux. Et les voix des ados de Vox Angeli donnent un air frais de pureté et de grâce. 

Écoutons, les yeux fermés pour regarder à l'intérieur ou les yeux ouverts sur le monde.

vendredi 14 janvier 2011

D'eux deux

D'eux deux il en était ainsi
Comme du chèvrefeuille était
Qui au coudrier se prenait
Quand il s'est enlacé et pris
Et tout autour le fût s'est mis,
Ensemble peuvent bien durer
Qui les veut après désunir
Fait tôt le coudrier mourir
Et le chèvrefeuille avec lui.
- "Belle amie, ainsi est de nous :
Ni vous sans moi, ni moi sans vous."

Marie de France (XII° siècle)
Cité par Pierre Seghers
dans Le Livre d'or de la poésie française

mercredi 5 janvier 2011

La Manic, et plus

Il y bien longtemps que La Manic, chanson de et par Georges Dor (1931-2001, québécois, auteur, essayiste, compositeur, dramaturge, chanteur, poète, réalisateur de théâtre) me trotte dans la tête. Cette chanson est une lettre d'amour écrite par un ouvrier de construction sur le projet de barrage hydroélectrique de Manicouagan (Québec). Complainte élégante et noble.




Depuis La Manic, j'ai découvert une autre chanson de Georges Dor, Une boîte à chansons, grâce à Claude Nesme, Président et co-fondateur de l'Association Métamorphose, qui l'interprète avec beaucoup de sensibilité. Voici cette chanson. Pour compenser les images fixes, j'ai reporté en dessous les paroles. Autre merveille.



Une boîte à chansons
C'est comme une maison
C'est comme un coquillage
On y entend la mer
On y entend le vent
Venu du fond des âges

On y entend battre les cœurs à l'unisson
Et l'on envoie toutes les couleurs de nos chansons (x2)

Un mot parmi les hommes
Comme un grand feu de joie
Un vieux mot qui résonne
Un mot qui dirait tout
Et qui ferait surtout
Que la vie nous soit bonne

C'est ce vieux mot que je m'en vais chercher pour toi
Un mot de passe qui nous ferait trouver la joie (x2)

Irai-je jusqu'à vous ?
Viendrez-vous jusqu'à moi ?
En ce lieu de rencontre
Là où nous sommes tous
Jouant chacun pour soi
Le jeu du pour ou contre

Tu entendras battre mon cœur et moi le tien
Si tu me donnes ta chaleur moi mon refrain (x2)


Puisque nous sommes avec Georges Dor, restons-y 3 minutes 33 avec une dernière chanson, Un homme libre, découverte sur YouTube. Engagée.