mardi 27 octobre 2009

Yéchoua (Jésus)

(C'est Pilate qui parle)
... J'apprécie que ce Yéchoua n'assène rien sans faire appel à la liberté de ses interlocuteurs. Quelle différence avec les prêtres qui vous assomment de dogmes, les philosophes de raisonnements, les avocats de rhétorique. Yéchoua ni n'impose, ni ne raisonne, ni ne convainc. Il sollicite une disponibilité intérieure, une porte que nous consentirions à ouvrir et, à cette condition-là, propose son message qui nous ouvre une vie différente. Quelle étrange douceur...


Eric-Emmanuel Schmitt
L'Evangile selon Pilate

vendredi 23 octobre 2009

L'entretien avec Nicodème

Or il y avait parmi les Pharisiens un homme du nom de Nicodème, un notable des Juifs. Il vint de nuit trouver Jésus et lui dit : « Rabbi, nous le savons, tu viens de la part de Dieu comme un Maître : personne ne peut faire les signes que tu fais, si Dieu n’est pas avec lui. » Jésus lui répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître de nouveau, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. » Nicodème lui dit : « Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? » Jésus répondit : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d’eau et d’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas si je t’ai dit : Il vous faut naître à nouveau. Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit.»

La Bible
L’Evangile selon Saint Jean
Chapitre 3, versets 1 à 8

Merci, Charlotte, de m’avoir guidé vers ce texte.

dimanche 4 octobre 2009

Chanson de la fleur

Je suis un mot gentil dit et répété
Par la voix de la Nature ;
Je suis une étoile tombée de la
Tente bleue sur le tapis vert.
Je suis la fille des éléments
Avec lesquels l'Hiver a procréé ;
A qui le Printemps a donné naissance ; je fus
Érigée dans le giron de l'Été et je
Me suis endormie dans le lit de l'Automne.

A l'aube, je m'unis à la brise
Pour annoncer la venue de la lumière ;
Le soir, je rejoins les oiseaux
Dans leur salut à la lumière.

Les plaines sont ornées de
Mes belles couleurs, et l'air
Est embaumé par mon parfum.

Quand j'étreins le Soleil, les yeux de
La nuit me regardent, et quand je
M'éveille, je regarde le Soleil, qui est
L'œil unique du jour.

Je bois la rosée comme du vin, je prête l'oreille
Aux voix des oiseaux et je danse
Sur le mouvement rythmé de l'herbe.

Je suis le cadeau de l'amant ;
Je suis la guirlande des noces ;
Je suis le souvenir d'un moment de bonheur ;
Je suis le dernier cadeau du vivant au mort ;
Je suis une part de joie et une part de chagrin.

Mais je regarde vers le haut pour ne voir que la lumière,
Et ne regarde jamais vers le bas pour voir mon ombre,
C'est une sagesse que l'homme devrait apprendre.

Khalil Gibran
Le Sable et l'Ecume (et autres poèmes)

vendredi 2 octobre 2009

Mozart l'égyptien

En 1997, un petit ovi (objet volant identifié) apparaît dans le paysage des "variétés classiques" françaises. Sous l'égide d'une pensée de Rabindranath Tagore : "L'Orient et l'Occident sont sans cesse en quête l'un de l'autre, ils doivent finir par se rencontrer", Hughes de Courson et Ahmed al Maghreby concoctent deux disques qui marient, avec au minimum un petit talent, des musiques de Mozart et des rythmes orientaux (Mozart l'égyptien 1 et 2). Comme on dit avec précaution : On aime ou on n'aime pas. On peut aussi se demander ce que notre très cher Wolfgang Amadeus en aurait pensé ou s'il n'est pas encore en train de se retourner dans sa tombe.

Le morceau que j'ai choisi, l'andante du concerto n° 23 pour piano et orchestre, est le moins iconoclaste de toute la production. Cela devient Concerto pour oud et piano et, accompagné par un jeu scénique assez réussi, c'est un moment plutôt agréable. Bonne écoute.