mardi 17 septembre 2013

Fumée de fumées

Je souhaite présenter un extrait de Qohèlèt, livre des Ecrits (AT) de la Bible, traduction André Chouraqui.
Qohèlèt, (traduction "le rassembleur", autrement dit l'Ecclésiaste, mot dérivé de ecclesia, l'assemblée). Le ton général du livre est donné par les premiers versets: "Fumée de fumées, tout est fumée", que je préfère à la version traditionnelle "vanité des vanités, tout est vanité". Fumée = sans consistance. Mais il n'est pas question d'en faire ici une exégèse de quelque longueur qu'elle soit, je ne suis nullement qualifié pour cela. Je cherche, je lis, j'écoute, je cherche, je cherche... Je me contente donc de livrer (pour l'instant peut-être?) le chapitre 1, versets 2 à 11.

Fumée de fumées, dit Qohèlèt; fumée de fumées, tout est fumée.
Quel avantage pour l'humain en tout son labeur,
dont il a le labeur sous le soleil ?
Un cycle va, un cycle vient; en pérennité la terre se dresse.
Le soleil brille, le soleil décline; à son lieu il aspire et brille là.
Il va au midi, il tourne au septentrion, il tourne,
tourne et va, le souffle, et retourne sur ses tours, le souffle.
Tous les torrents vont à la mer et la mer n'est pas pleine.
Au lieu où les torrents vont, là, ils retournent pour aller.
Toutes les paroles lassent, l'homme ne peut pas en parler.
L’œil ne se rassasie pas de voir, l'oreille ne se remplit pas d'entendre.
Ce qui a été sera, ce qui s'est fait se fera :
il n'est rien de tout neuf sous le soleil.
Il est une parole qui dit : "Vois cela, c'est neuf !"
C'était déjà dans les pérennités, c'était avant nous.
Pas de souvenirs des premiers, ni même des derniers qui seront,
pas de souvenir d'eux, ni de ceux qui seront en dernier.