La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,
Je mets à la voile !
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir !
Charles Baudelaire (1821-1867)
(Ce poème me fait penser à une magnifique sculpture
de Christian Jacques, achetée il y a quelques années,
actuellement en "prêt longue durée" chez Lydie)
(Ce poème me fait penser à une magnifique sculpture
de Christian Jacques, achetée il y a quelques années,
actuellement en "prêt longue durée" chez Lydie)
De Baudelaire :
Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours, - de poésie jamais.
La poésie, pour peu qu'on veuille descendre en soi-même, interroger son âme, rappeler ses souvenirs d'enthousiasme, n'a pas d'autre but qu'elle-même ; elle ne peut pas en avoir d'autre et aucun poème ne sera si grand, si noble, si véritablement digne du nom de poème, que celui qui aura été écrit uniquement pour le plaisir d'écrire un poème.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire